Programme d’actions régional contre la pollution par les nitrates d’origine agricole : prolongation de la concertation préalable à son élaboration et avis de la FRANE

Le temps de consultation concernant le plan d'actions régional contre la pollution par les nitrates d’origine agricole vient d'être prolongé au 30 novembre 2017.

L'occasion pour la FRANE de réaffirmer ses positions sur le sujet. Retrouvez les informations et la consultation ci-dessous.

 

Pour accéder aux informations c'est par ici (page dédiée sur le site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes).

 

Pour mieux comprendre, deux réunions de présentation seront également organisées

  • le 16 novembre de 18h30 à 20h au lycée agricole de la Cote St André (38), 57 avenue Charles de Gaulle.
  • le 22 novembre de 18h30 à 20h à la DRAAF site de Lempdes, salle Aydat, au 16B rue Aimé Rudel.

 

Ce que nous en pensons :

 

Le 6e plan prévoit en pratique peu de changements, même forme de directives, mêmes mesures, une homogénéisation régionale (on peut espérer que les choix seront les plus satisfaisants pour l'environnement), le souhait d'améliorer les contrôles par des formations des exploitants, des contrôleurs, la demande de moyens supplémentaires....

 

Nous regrettons que ces directives restent aussi isolées et déconnectées de tout le fonctionnement de l'agriculture, sachant que les pratiques agroécologiques sont capables de gérer les nitrates, que l'élevage intensif pourvoyeur de fertilisants azotés en trop grande quantité est devenu un modèle dépassé.

 

Nous regrettons que les organisations agricoles soient devenues plus administratives que professionnelles et ne soutiennent pas davantage l'agriculteur, plutôt que de le contraindre et de le contrôler. Beaucoup se sentent démunis et fragilisés par ces directives. Nous persistons à dire qu'il faut soutenir une agriculture respectueuse de l'environnement et même envisager une rétribution dès lors qu'elle est prouvée.

 

Nous rejoignons dans ce sens les agriculteurs mécontents de ces directives, nous sommes d'accord avec eux que la problématique « phosphates » doit être intégrée à la réflexion « nitrates ». Ils ont aussi raison de soulever les problèmes des boues diverses (stations épurations, …) que l'on veut épandre sur les terres agricoles ou rejets divers dans l'eau (produits ménagers, effluents industriels .....).

 

Nous savons aussi comme certains (voir « la France Agricole ») que les nitrates font partie de notre alimentation (dans les légumes verts, la betterave rouge), que les végétariens en consomment forcément plus. Et que leur dangerosité est discutable sur le plan alimentaire, certes, à condition de rester dans une quantité limitée. De là à dire qu'ils ont des effets positifs cardiovasculaires etc... vouloir atteindre les taux sanguins des tibétains (qui ont un mode de vie particulier, donc un métabolisme adapté), c'est beaucoup trop préliminaire !! la science n'a encore rien démontré.

 

Par contre nous connaissons les ravages de l'eutrophisation. Or, pour certains la prolifération des algues ne serait dûe qu'aux phosphates....

 

Ces assertions pourraient désamorcer les programmes contre l'excès de nitrates, et c'est ce que souhaitent certains agriculteurs, qui ne veulent pas revoir leur pratiques et restent dans l'idée de nourrir le monde à leur façon...

 

Retrouvez l'avis complet de la FRANE sur le sujet ici: 6 ième plan d\'actions régional contre la pollution par les nitrates d\'origine agricole: l\'avis de la FRANE

 

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