La chasse aux voix des chasseurs est ouverte

Alors que la chasse des oiseaux d’eau ferme le 31 janvier, la ministre de l’environnement Ségolène Royal, cédant aux demandes du monde cynégétique, a annoncé publiquement qu’elle donnerait des consignes pour que la chasse illégale des oies ne soit pas verbalisée avant le 10 février. Puis, la Fédération Nationale des Chasseurs – dont une des missions est de contribuer à la conservation de la biodiversité ! – a annoncé le 26 janvier dans un communiqué de presse que cette tolérance envers les braconniers serait prolongée jusqu’au 12 février, à la demande du président de la Fédération.

France Nature Environnement dénonce la complaisance répétée des pouvoirs publics envers le braconnage des oiseaux migrateurs. À de nombreuses reprises déjà, notre fédération a fait annuler par le Conseil d’Etat des arrêtés illégaux prolongeant la chasse au-delà du 31 janvier. Le gouvernement, n’ignorant pas que sa démarche est illégale, tente désormais de contourner ses propres lois. 

Cependant, la déclaration de la ministre de l’écologie relève surtout de l’effet d’annonce, car Mme Royal n’a aucune autorité légale sur les forces de l’ordre. Afin que la loi soit respectée, France Nature Environnement a écrit un courrier aux procureurs de la République, seuls détenteurs de l’autorité judiciaire au niveau local, pour les informer de la situation et leur demander de donner des consignes de verbalisation dès le 1er février, date à partir de laquelle la chasse des oies est fermée.

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