Roulons plein gaz

Le 4 juillet 2005 le ministre délégué à l’Industrie signe avec les présidents de GDF, CARREFOUR, TOTAL France, PSA, RENAULT et RENAULT TRUCKS, le « protocole pour assurer le succès du GNV (gaz naturel véhicule) en 2010 ». A l’occasion du dixième anniversaire de ce protocole, France Nature Environnement dresse son bilan.

 

 

Les espoirs suscités par le protocole GNV tombent à l’eau

 

Le protocole a été signé dans le but déclaré d’engager un développement généralisé du GNV comme carburant alternatif. Il comporte deux mesures phares. La première consiste à demander aux constructeurs automobiles de mettre sur le marché 100 000 véhicules légers (VL) et véhicules utilitaires légers (VUL) en 2010. La seconde consiste à demander aux énergéticiens d’installer des bornes GNV dans 300 stations-service d’ici 2010. Dix ans après, Le parc automobile français  atteint à peine les 10 000 véhicules, dont très peu détenus par des particuliers, pénalisés par un réseau d’avitaillement indigent. Or, l’utilisation du GNV comme carburant, est en augmentation croissante dans le monde et il devient un carburant majeur dans certains pays hors Europe.

 

Pour Jean Thevenon, responsable Transports et mobilité durables à FNE : « Si le GNV s’est développé un peu en France c’est grâce à l’action de certaines collectivités territoriales, soucieuses de la qualité de l’air, qui ont souhaité convertir tout ou partie de leur parc».

 

 

Le GNV comme carburant de transition dans un mix énergétique cohérent

 

Le GNV possède des propriétés qui en font un carburant plus écologique que les autres carburants d’origine fossile. Pendant sa combustion, il émet peu de particules fines (PM), très peu d’émissions d'oxydes d'azote (NOx) et quasiment pas de dioxyde d’azote (NO2). Les émissions de CO2 sont  réduites d'environ 10% à 25% par rapport aux autres énergies fossiles. De plus, le GNV peut être produit de façon renouvelable et écologique par méthanisation des déchets fermentescibles.

 

Pour Raymond Lang, spécialiste transports et mobilités durables à FNE : « L’usage du GNV dans les transports permettrait d’améliorer la qualité de l’air par rapport à la situation actuelle. L’arrêt de consommation des produits fossiles sera très difficile dans le secteur des transports. Le passage au GNV est une étape importante, car il peut conduire à l’utilisation de GNV d’origine renouvelable ».

 

Pour Denez L’Hostis, président de FNE : «  il est urgent de développer les modes doux, la mobilité collaborative et les transports en commun. Le GNV doit y trouver sa place comme carburant non seulement dans les transports collectifs mais aussi pour les transports individuels. Le débat sur la transition énergétique et la COP 21 doivent être l’occasion pour la France de se réengager dans le développement du GNV comme carburant à l’instar de ses principaux voisins. Si le véhicule électrique est bien adapté à certains lieux ou à certains usages, il ne peut remplir l'ensemble de besoins de mobilité. Il y urgence à arrêter l'emballement des émissions de CO2 du secteur transport et le GNV est un moyen à développer dans ce but».

 

 

 

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