Cahiers d’acteurs « Transport » pour le futur SRADDT Auvergne - Enjeux 2 du SRADDT

 

Enjeux 2 : Adapter l’offre en infrastructures et en services aux nouvelles logiques territoriales régionales :

 

-          Poursuivre la mise en œuvre d’un système ferroviaire adapté au développement de la plaque urbaine clermontoise

-          Poursuivre la modernisation des infrastructures et services ferroviaires sur les relations inter-villes en Auvergne

 

Selon la FRANE, la priorité doit être donnée au rail par rapport aux autres modes de transport.

La FRANE propose que l’effort soit poursuivi concernant l’amélioration de l’existant, éviter les dégradations et propose la réouverture de certaines lignes afin d’améliorer les relations inter-villes. La FRANE propose que le réseau ferré auvergnat ne soit pas uniquement distribué en étoile à partir de Clermont-ferrand mais également des connexions directes comme une toile d’araignée.

 

L’offre peut être améliorée avec des cadencements évitant les attentes. Et si on peut travailler confortablement dans le train, une demi-heure perdue sur le papier devient une demi-heure gagnée sur l’agenda. En recherchant plus de souplesse, par exemple en adoptant du matériel de traction électrique pouvant utiliser aussi le thermique, on peut retrouver de l’attractivité, sauver des lignes de chemin de fer sans gros investissements, ou même en restaurer comme le Lyon-Nantes par Moulins. Ce qui ne peut s’envisager sans concertation avec les niveaux national et européen.

 

 

Pour que le SRIT réponde aux besoins, il faut que :

-          les usagers trouvent intérêt à laisser leur voiture en gare sans y laisser des frais de parcage dissuasifs,

-          les correspondances avec les lignes nationales soient bien étudiées,

-          des négociations soient réalisées entre la SNCF et les entreprises pour faciliter les allers-retour en journée pour privilégier le train à l’avion.

 

-          Favoriser et améliorer les liaisons en transport collectif entre villes d’équilibre et territoires limitrophes dans une perspective multimodale

 

La FRANE est très favorable à cette mesure et encourage les efforts qui seront faits en ce sens.

 

-          Mettre à niveau le réseau routier permettant d’achever le désenclavement territorial

 

Une approche inter-régionale du réseau routier auvergnat est à prendre en compte.

La FRANE soutient là encore l’utilisation optimum du réseau d’infrastructures avant toute construction de nouvelles infrastructures.

 

Une réflexion est à mener sur le fait de vouloir répondre au désenclavement par la route. Prenons l’exemple du Cantal, on fait comme si tous les habitants de ce département de montagne (la moitié de la population vit au-dessus de 800m d'altitude) n'avait qu'une envie : rouler, se déplacer, aller voir ailleurs… Alors qu'une fraction importante d'entre eux est soit âgée, soit (ce qui n'est pas antinomique) dispose de revenus tellement inférieurs aux moyennes régionales et nationales qu'ils ne permettent que de financer l'indispensable, soit qu'elle est convaincue qu'on est si bien dans le Cantal (et pourquoi pas d'ailleurs ?) qu'on n'a pas envie d'aller voir plus loin (sentiment sur lequel surfent aussi les campagnes publicitaires du Conseil Général). Il est donc important d’étudier les besoins réels et d’y répondre prioritairement par des modes de transports respectueux de l’environnement.

 

Aujourd'hui, 70 % des distances sont parcourues en voiture. Une voiture reste 95 % de son temps à l'arrêt. En parallèle, la hausse continue du prix des carburants, liée à la fin des énergies fossiles, grève le budget des ménages et des entreprises. Face à ces constats, se dégager du modèle de la voiture-bien de consommation pour passer à des solutions de partage apparaît comme une évidence. Covoiturage, autopartage et transport à la demande doivent continuer à se développer et donc être clairement encouragés. Ces nouveaux transports sont créateurs de lien social.

 

Il est important de favoriser la mise en place de politiques locales de transport urbain de marchandises visant l’implantation de plateformes de logistique urbaine performantes et soutenables dans les outils de planification (Plan de déplacement Urbain) et les programmes d’action existant au niveau local.

 

Le réseau routier doit permettre une évolution des pratiques, de la voiture particulière vers les autres modes de transport : transport en commun (TC), vélo, roller, marche à pied…

Mise en place de parkings-relais dans les villes (et pas seulement à Clermont-Ferrand), mise en place de pistes cyclables sécurisées, centre-ville piéton, horaires des TC adaptés aux horaires de travail jour et nuit, etc.

 

En ville, la rue n’est pas seulement un espace de circulation : c’est aussi et surtout un espace de vie.

C’est pour défendre cette conviction qu’aujourd’hui de nombreuses associations de protection de la nature et de l’environnement, d’usagers appellent à une autre logique pour la ville. Nous demandons la généralisation du 30km/h comme vitesse de référence et l’utilisation des zones 20 voir 15. Le 50km /h devient alors l’exception et non plus la règle. La mise en place d’une telle mesure permet tout à la fois :

-          d’assurer une meilleure sécurité des usagers les plus vulnérables, en l’occurrence les piétons, en particulier les enfants, les personnes à mobilité réduite et les cyclistes,

-          de réduire le bruit et la pollution de l’air dus au trafic urbain,

-          d’inciter les citadins à privilégier la marche et le vélo pour les déplacements de proximité

-          plus généralement, de pacifier la ville et la rendre plus conviviale.

Ces bénéfices sont parfaitement admis et reconnus. On dispose désormais d’un recul de plus de vingt ans pour en juger, puisque c’est en 1992, à Graz, en Autriche, que pour la première fois l’ensemble d’un centre-ville est passé en zone 30. Depuis, de nombreuses autres villes européennes et françaises se sont inspirées de cette expérience réussie et ont instauré la règle du 30km/k en ville.

 

Là encore, l’enjeu des transports routiers est dans le développement de l’intermodalité et la mise en cohérence avec les autres modes de transports.

 

 

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