Le plan Agroécologie du Ministère vu par la FRANE: notre position - Introduction

 

Le Ministère de l’Agriculture a regroupé ses différentes actions dans un plan pour l'agriculture « 12 clefs pour comprendre l'agroécologie ». Notre objectif est de présenter et commenter le document diffusé (mis en pièce jointe). Ce projet nous paraît très positif et nous chercherons à déterminer quels pourraient être les obstacles à sa mise en œuvre effective, mise en œuvre qui est une préoccupation importante pour nos associations de protection de l'environnement. Nous avancerons chapitre par chapitre (résumé et commentaires) et pour certains chapitres ajouterons des données auvergnates, ainsi que la possibilité d'implication de la FRANE et ses associations dans les commissions concernées, en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Notons tout d’abord que le document est introduit de la façon suivante :

« Je souhaite engager notre agriculture sur la voie de la performance à la fois économique, environnementale et sociale. Je suis persuadé que nous pouvons et que nous devons faire de l'environnement un atout de notre compétitivité. C'est une dynamique qui repose sur la force du collectif, sur la richesse et la diversité de nos territoires, l'innovation et la diffusion des nouveaux savoirs et savoir-faire. Nous allons positionner la France comme le leader de l'agro-écologie » (Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt). 

 

L'agro-écologie prône une agriculture respectueuse de l'environnement imitant les écosystèmes naturels, ceci à terme pouvant améliorer les performances (voir Annexes en fin de ce document). Il semblerait dans cette introduction que ce respect de l'environnement se transforme d'emblée et directement en « performance » et « atout de compétitivité ».... termes étrangement associés à l'agroécologie, mais qui nous rappellent les projets « d'agriculture environnementale » ou « d’agriculture écologiquement intensive » proposés suite au Grenelle de l'environnement. On peut comprendre cependant que ces associations d’objectifs et cette terminologie soient nécessaires pour faire adhérer un maximum d’agriculteurs.

 

Une introduction plus détaillée du projet agro-écologique présente ensuite une argumentation plus satisfaisante et positive, par exemple : « L’agriculture, qui occupe près de deux tiers du territoire national, a une responsabilité majeure en termes de gestion des ressources naturelles et du patrimoine vivant qui constitue sa ressource première. Le projet agro-écologique... ». « Il vise ainsi à produire autrement en repensant nos systèmes de production. C'est un changement des pratiques agricoles, mais c'est aussi une autre façon de penser, pour réintroduire du savoir agronomique »

 

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