Le plan Agroécologie du Ministère vu par la FRANE: notre position - 12 Produire autrement, c'est... Utiliser l’arbre pour améliorer la production
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Projet : L’agroforesterie est un système qui tente d’utiliser au mieux les ressources naturelles en faisant cohabiter l’arbre (ou la haie) avec les productions agricoles classiques. Ce système a de multiples avantages : restauration de la fertilité de sols, et de la qualité des eaux, lutte contre l’érosion, préservation de la biodiversité, stockage du carbone, préservation des paysages, complément d revenu. Un plan national a donc été lancé en décembre 2015. Il vise à mieux connaitre la diversité et le fonctionnement des systèmes agro-forestiers, améliorer le cadre réglementaire et juridique (jusque-là peu favorable à l’arbre en milieu agricole), développer le conseil,….
Commentaires : Certes l’agroforesterie est à la mode. Mais en Auvergne les premières recherches ont débuté il y a plus de 30 ans ! Elles n’ont guère été soutenues sauf au début ! On a beaucoup de connaissances sur l’agroforesterie. On ne part donc pas de zéro. Mais là encore on va se heurter à des questions de fond : mécanisation à outrance de l’agriculture, pratiques des agriculteurs (beaucoup ne supportant pas trop les arbres,…). Par ailleurs avec l’arbre seul le long terme compte. La mise en place de ce système va donc demander du temps, une adhésion des agriculteurs et il ne va apporter des améliorations que lentement, alors que notre société est pressée ! Il faut donc soutenir ce plan le plus possible (en utilisant en particulier les compétences du GREFFE), sans en attendre des effets rapides.
La recréation de haies est un minimum qui bien que préconisé depuis longtemps n'a guère évolué dans notre région. C'est pourtant une pratique d'agroforesterie minimaliste. De même que l'implantation d'arbres dans les prés, ne serait-ce que pour abriter les troupeaux écrasés de chaleur en été.
En Auvergne, une enveloppe de 500 000 € avec un taux de financement de 63% (max 50% d’aides publiques) est disponible via le PDR Auvergne, dans sa mesure 8.2.
Aucune structure ne s’est attelée à suivre cette démarche en Auvergne alors que cette pratique est très bien suivie dans d’autres régions (Midi-Pyrénées avec 165 parcelles agroforestières recensées mi 2016 – financé par l’agence de l’eau et la région).