Projet : En octobre 2014 a été institué le GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental). Il permet à des agriculteurs de se réunir pour mettre en place un projet « performant » à la fois économique, social et environnemental. Ce projet se base sur des complémentarités et des dynamiques à l’échelle du territoire. Le GIEE est reconnu par l’Etat. Les actions prévues sont appuyées par des subventions. Un suivi strict a lieu chaque année jusqu'à expiration du projet, une capitalisation des résultats est prévue également, au niveau régional et national. En un an, 250 projets ont vu le jour en France.
Commentaire : Les projets sont assez difficiles à monter car ils impliquent des partenariats et doivent prendre en compte de nombreux objectifs. Les projets sont examinés par la Commission COREAMR où les agriculteurs et l’Administration sont majoritaires. Les Associations n’ont pas les moyens de réagir (manque de temps pour aller aux réunions, difficulté pour examiner correctement les tenants et aboutissements de chaque dossier,…). Ces expérimentations ont valeur d'exemples pour les autres agriculteurs et doivent être particulièrement suivies et diffusées. Nous espérons que le suivi sera rigoureux et que les apports de ces expériences seront valorisés.
Sur le papier ce système est très intéressant. Il nous apparait toutefois complexe, avec des objectifs parfois contradictoires. Il participe, une fois de plus, à une approche de plus en plus compliquée et de plus en plus « administrée » de l’agriculture. Souhaitons-lui tout de même un succès minimum !
FNE cet été 2016 a fait le point des projets GIEE dans 9 régions sur 13 des projets GIEE subventionnés : la majorité vont dans le bon sens, avec cependant souvent un certain manque d'ambition et quelques-uns ne sont pas pertinents. Les échanges d'agriculteurs, avec une véritable réflexion sur leurs pratiques, autour de projets ayant un aspect environnemental, est un point positif, à soutenir (« l'agroécologie avance davantage sur le terrain que dans les discours officiels des représentants de la profession agricole »).
En Auvergne : En 2015, 4 projets (sur 18 en Auvergne-Rhône-Alpes) ont été sélectionnés par la commission COREAMR (Cantal : « expérimentation de la médecine préventive dans la gestion des troupeaux », en Haute Loire : « projet autour d'un méthaniseur », dans le Puy-de-Dôme, en Limagne Sud, « méthodes alternatives de cultures axées sur les techniques de conservation des sols » et « Coopération éleveurs céréaliers à travers l’échange paille/fumier et la contractualisation sur des cultures protéiques »).
En juillet 2016, sur les 7 projets de la grande région, l'un était en Allier (projet de méthanisation) et a été rejeté, l’autre était dans le Cantal et a reçu un avis favorable sous réserve de fournir des éléments de précisions pour une nouvelle évaluation. Une prochaine commission va statuer sur 10 dossiers fin 2016.