2ème Participation à la consultation du public : SDAGE 2016-2021 - PGRI

 

PROJET DE PLAN DE GESTION DU RISQUE INONDATION (PGRI)

Autant les études fournies à la commission-Loire pour analyser le risque inondation furent de haut niveau, autant la rédaction des objectifs et dispositions du PGRI est décevante puisqu’elle fait état d’un évident manque de concision et de clarté dans les contraintes et obligations à en déduire. La FRANE reste convaincue que ces défauts sont inconcevables au regard des enjeux et souhaite que des propositions pragmatiques et constructives puissent émerger.

Préalablement à l’émergence de ce projet de PGRI, les responsables de la DREAL de bassin ne réussissaient pas à  empêcher les constructions en zones inondables ; ils n’y arriveront pas davantage avec ce document. La FRANE demande donc à ce qu’une révision efficace soit réalisée dans le sens suivant : limiter de façon significative la possibilité d’effectuer tout nouvel aménagement n’allant pas dans le sens de l’amélioration de la naturalité du système hydrologique dans l’espace de liberté des rivières du bassin.

D’autre part, ce document met insuffisamment en évidence le coût de construction et d’entretien des ouvrages de protection. Il ne fait pas non plus état de leur manque de fiabilité ni de leur caractère dommageable pour la ressource en eau qui sont pourtant des critères aujourd’hui incontournables dans la démarche de prévention des événements sur le long terme. La FRANE a à nouveau identifié dans ce document une approche de traitement des problèmes à venir plutôt que celle d’une réduction des enjeux exposés au  risque d’inondation. Nous savons pourtant que la seconde option est manifestement plus viable à la fois dans le temps et sur le plan strictement économique. 

Le PGRI souhaite faire participer la population à sa sécurité mais son manque de lisibilité ne va pas dans le sens souhaité.

La FRANE constate par expérience que l’information de la population tous les deux ans par les maires sur les risques naturels a rarement été mise en pratique de façon satisfaisante et n’a débouché que sur une faible prise de conscience de la population.

Un des moyens les plus efficaces et relativement simples à mettre en œuvre pour faire connaître le risque inondation, serait la pose de repères de crues sur le terrain. Actuellement, le PGRI ne fait qu’évoquer l’inventaire et l’entretien de ces repères qui sont inexistants dans la majorité des cas. Il faut donc les créer.

Sur ce sujet, la FRANE propose que ces repères soient annotés par la hauteur d’eau pour chaque aléa, le sens et la vitesse du courant. Pour une réelle compréhension et lisibilité, ils devraient être très présents tant en périphérie qu’à l’intérieur de toutes les surfaces submersibles, qu’elles soient urbanisées ou non.

 

POUR CONCLURE

Les SDAGE proposés  défendent encore trop des intérêts particuliers, intérêts qui ne sont pas toujours compatibles avec la politique communautaire.

La FRANE le déplore car cela empêche d’avancer  vers le bon état des eaux. Cela est d’autant plus vrai si on continue d’accepter que le monde agricole puisse s’opposer à la règlementation en appuyant ses prises de position par des manifestations de force pouvant aller jusqu’au saccage du bureau d’un ministre.

Il en ira de même tant que les collectivités cèderont aux arguments des entreprises du BTP pour dépenser l’argent public non en restauration des milieux mais dans des aménagements qui ne répondent plus aux besoins actuels en matière d’équipement et d’environnement.

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